Un petit groupe de riverains du boulevard d'Atlanta a profité des voeux du maire aux Mazades pour alerter sur le projet de chaufferie. Ils ont pu installer une banderole et interpeller les élus sur leur passage. En bref, M Moudenc considère que la gestion des forêts n'est pas son problème. Antoine Maurice se dit prêt à se tenir au côté des contestataire sur la question de la localisation : la chaufferie de Matabiau doit être à Matabiau. Sur la question de la biomasse en revanche, il semble convaincu qu'on peut dédier des forêts à la production de biomasse... n'hésitez pas à lui envoyer des infos à ce sujet.
Un nouveau rassemblement est prévu vendredi 20 janvier pour les voeux du maire à la cité de l'Espace. C'est à 18h30 et c'est l'occasion de rendre visible l'opposition au projet, de discuter des derniers rebondissements et de préparer la suite.
Sous la pression du groupe AMC, Toulouse Métropole organise une commission exceptionnelle pour discuter la question de la "Délégation de service public pour la conception, la réalisation et l'exploitation du réseau de chaleur et de froid urbain "du Quartier Grand Matabiau Quais d'Oc" : approbation du choix du délégataire et du contrat de délégation de service public et autorisation de signer le contrat de délégation de service public".
Une dernière occasion pour les élus de discuter du projet avant le vote de l'approbation du concessionnaire par la conseil de Toulouse Métropole le 16 février. La discussion se passera donc entre élus. À défaut d'être invités, nous pouvons écrire massivement à tous les élus pour leur présenter (rappeler ?) nos arguments... en espérant qu'ils y accorderont un oeil attentif.
Il est important de bien leur signaler :
À propos des limites de la ressource biomasse, on vous invite à écouter le dernier point presse du ministre de l'agriculture à propos de la feuille de route forêt. Dix minutes édifiantes au cours desquelles le ministre explique que la forêt doit s'adapter aux besoins des industriels (!) mais pointe le problème des conflits d'usage et la crainte de régles européennes qui pourraient interdire prochainement la combustion de biomasse...
À vous de choisir : ALENCON Alain <
Pas de réunion publique dédiée pour les habitants donc mais une invitation à la commission de quartier régulière qui se tiendra à 18 h à la Maison de la Citoyenneté Est, au bas d'un mail qu'Isabelle Ferrer, la maire du quartier qui doit accueillir l'installation, a fini par adresser aux habitants qui l'avaient sollicitée ce jeudi 18 janvier.
Pour résumer, Isabelle Ferrer commence par rappeler que la biomasse, c'est super. Puis elle annonce qu'elle soutiendra* la candidature d'Engie qui propose une alternative avec un projet de forage de géothermie profonde qui permettrait de limiter les besoins en biomasse... enfin si le forage est concluant, si non, on reviendra au projet initial, hein ! ... Faut-il rire ou pleurer ?
Pour rappel, les études préalables sur la géothermie, consultables dans l'appel d'offre, s'intéressaient à la possibilité d'alimenter le quartier Matabiau Quai D'oc avec la géothermie superficielle. Là on nous parle de géothermie profonde pour alimenter le "nord" de Toulouse. Gigantisme, improvisation, précipitation, on retrouve les trois ingrédients préférés de la mairie.
Quant à Engie, l'entreprise est bien connue sur le secteur de Toulouse Métropole grâce à la chaufferie de Vidailhan à Balma : une installation financée par de l'argent public qui ne tient aucune de ses promesses, ni du point de vue économique, ni du point de vue écologique ; des abonnés captifs mécontents qui se sont constitués en collectifs et luttent depuis des années pour obtenir un brin de transparence de la part d'Engie et un soutien de la part de Toulouse Métropole pour cela.
De: FERRER Isabelle <
Date: 18 janvier 2023 à 11:35:08 UTC+1
À: Undisclosed recipients:;
Objet: projet de réseau de chaleur sur le site d’Atlanta
Madame, Monsieur,
Vous m’avez fait part de vos remarques au sujet du projet de réseau de chaleur sur le site d’Atlanta, à Toulouse.
J’ai pris note de votre position à ce sujet, et je tenais à vous apporter certains éléments, afin que vous puissiez appréhender ce dossier dans sa globalité.
En tout premier lieu, il est important de rappeler que, selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), le bois est la première source d’énergie renouvelable utilisée en France. Le bois énergie est donc appelé à contribuer largement aux objectifs énergétiques et climatiques français. Au-delà de cette contribution au développement des énergies renouvelables, l’utilisation du bois, présente plusieurs avantages :
- elle émet peu de CO2 par rapport aux énergies fossiles,
- elle est compétitive (pour le particulier, le prix du bois est bien moins cher que le prix du gaz ou du fuel, d’autant plus que ces derniers prix connaissent une envolée, qui n’est pas encore maîtrisée),
- elle est créatrice d’emplois locaux et non délocalisables,
- elle est peu polluante.
La consultation que Toulouse Métropole a lancée pour la réalisation de ce réseau de chaleur laissait la possibilité aux candidats de présenter des solutions alternatives.
J’ai décidé de proposer au Conseil de Métropole (à qui appartient la décision) de retenir le candidat Engie, qui prévoit effectivement une solution alternative :
En procédant ainsi, nous réduisons très fortement l’utilisation de la chaufferie biomasse, ce qui devrait donc calmer vos inquiétudes.
Naturellement, si les forages géothermiques n’étaient pas concluants, Engie a prévu une solution de repli uniquement à la biomasse et au gaz.
Sur le fond, je tiens à vous rassurer.
En effet, les pollutions émanant de la combustion des bois proviennent majoritairement des appareils non performants (foyers fermés et poêles anciens ou foyers ouverts), chez des particuliers.
Les installations de plus forte puissance (chaudières biomasse collectives et industrielles, chauffage urbain) sont, quant à elles, très peu émettrices de polluants, grâce à des conditions de combustion plus favorables, et à la mise en place de traitements secondaires. Elles sont, par ailleurs, soumises à des valeurs limites d’émissions réglementaires strictes.
Pour le projet qui nous concerne, un bureau d’études a été chargé d’estimer le niveau des rejets de l’équipement prévu par Engie, sur le site d’Atlanta. Les calculs montrent que les rejets auront une incidence inférieure à 2,8 % par rapport au niveau ambiant pour les oxydes d’azote et de 0,24 % pour les particules fines. Vous voyez donc qu’il s’agit d’une augmentation extrêmement faible.
Cet équipement sera soumis à la réglementation Installation Classée Protection de l’Environnement (ICPE), qui implique qu’il sera suivi en Préfecture et que des contrôles réglementaires seront régulièrement effectués, avec une surveillance de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL).
Quant à votre crainte de voir brûler du bois de chantier ou de retraitement polluant, rassurez-vous : le contrat de délégation de service public interdira l’utilisation de bois de chantier, de bois traités, de bois aggloméré, …
De plus, je tiens à souligner le fait qu’il existe déjà, à Toulouse et dans notre grande agglomération, plusieurs chaufferies biomasse : à l’Université de Rangueil, au Centre Hospitalier Universitaire de Purpan, à Blagnac, à Balma, … Il s’agit de solutions pertinentes et une très bonne alternative aux solutions comme le chauffage individuel.
En outre, le prix de cette chaleur renouvelable est beaucoup moins soumis aux fluctuations et augmentations du prix du gaz, il est également moins soumis aux incertitudes futures sur la disponibilité de la ressource en gaz, ce qui est, vous en conviendrez, un avantage non négligeable, dans le contexte actuel.
S’agissant de l’implantation de cet équipement, qui sera situé sur un terrain à proximité du boulevard d’Atlanta, aux abords de l’A61, il permettra un accès facilité pour les camions de livraison. A propos des livraisons de camions et des émissions susceptibles d’être générées par cette circulation, rassurez-vous, le site actuellement identifié se situe à l’intérieur de la Zone à Faibles Emissions – mobilités (ZFE-m), ce qui implique que les véhicules devront respecter les critères de cette ZFE.
En effet, depuis le 1er janvier 2024, seuls les camions certifiés Crit’Air 0, 1 ou 2 pourront circuler dans le périmètre de la ZFE.
Par ailleurs, le nombre de camions accédant au site restera limité :
Si les forages géothermiques sont concluants :
En cas de repli sur la solution biomasse :
Enfin, pour votre parfaite information, j’organise une Commission de quartier le :
lundi 6 février 2023, à 18 h,
à la Maison de la Citoyenneté Est,
8 bis avenue du Parc (à proximité du Métro Roseraie),
au cours de laquelle les techniciens de la Métropole et les services de l’ADEME pourront répondre à toutes vos questions.
Dans le cas où vous ne pourriez pas participer, je vous rappelle que vous pourrez retrouver, à l'issue de la réunion, le compte-rendu et le diaporama qui sera présenté, sur la page dédiée aux commissions de quartier du secteur Est sur Toulouse.fr : https://www.toulouse.fr/web/secteur-toulouse-est/commissions-de-quartier-du-secteur-4-toulouse-est (lien mis à jour : https://metropole.toulouse.fr/agenda/commission-de-quartier-jolimont-soupetard-roseraie-gloire-gramont-amouroux)
Recevez, Madame, Monsieur, mes plus cordiales salutations.
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Isabelle FERRER
Adjointe au Maire chargée de l’Emploi
Maire de quartier 4.2 :
Jolimont - Soupetard - Roseraie - Gloire – Gramont - Amouroux
Conseillère métropolitaine
Tél : 05 67 73 80 35
*Un erratum a été envoyé cinq heures plus tard pour remplacer "J’ai décidé de proposer au Conseil de Métropole (à qui appartient la décision) de retenir le candidat Engie" par "Jean-Luc MOUDENC, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole, a décidé etc." L'occasion de rappeler que l'appellation Maire de quartier est un titre officieux pour désigner l'adjoint au maire désigné pour se charger d'un quartier mais que cela n'a rien à voir avec ce qui se passe dans les autres grandes villes découpées en arrondissement où les maires d'arrondissement sont élus et ont leur mot à dire sur les décisions d'urbanismes qui concernent leur quartier.
L'erratum annonce également la présence des techniciens de la métropole et des services de l'ADEME à la commission de quartier du 6 février.
Le collectif de riverains à l'origine de ce site rassemble des associations et habitants des quartiers 3.1 et 3.3 soutenus par le comité de quartier Minimes - Barrière de Paris, le tout nouveau comité de quartier Borderouge - Izards / 3 cocus et le comité de quartier Agir pour Croix Daurade.